Zelenskyy appelle l'UE à débloquer un prêt de 35 milliards d'euros alors que le sentiment anti-russe monte en Europe
Zelenskyy cherche un soutien financier et militaire rapide
Lors du sommet de l'UE, le président Zelenskyy a fait valoir avec force la nécessité de publier immédiatement un prêt de 35 milliards d'euros, dans le cadre d'une initiative plus large du G7, pour aider l'Ukraine à renforcer sa défense militaire et à élargir sa production de drones. Ce financement, essentiel pour les efforts de guerre de l'Ukraine contre la Russie, est bloqué en raison du veto de la Hongrie. Le gouvernement de Viktor Orbán s'est constamment opposé aux sanctions de l'UE et aux paquets d'aide financière pour l'Ukraine, compliquant la libération de ces fonds.
Malgré le veto de la Hongrie, Zelenskyy est resté déterminé à obtenir le soutien financier européen, soulignant l'urgence de la situation. "Le bon mécanisme doit être trouvé pour que cet argent nous parvienne le plus rapidement possible," a exhorté Zelenskyy, pointant la nécessité pressante de maintenir les capacités de défense de l'Ukraine face à l'agression continue de la Russie. La visite du président ukrainien à Bruxelles faisait partie d'une tournée européenne plus large visant à rassembler du soutien pour son plan de victoire, soulignant l'importance cruciale de cette aide financière.
L'opposition de la Hongrie l'isole au sein de l'UE
La Hongrie se trouve de plus en plus isolée au sein de l'Union européenne en raison de sa position pro-russe. Bien qu'aucun autre pays de l'UE n'ait formellement bloqué le prêt de 35 milliards d'euros, l'utilisation par la Hongrie de son pouvoir de veto continue de bloquer les fonds. Bien que d'autres nations, comme la Slovaquie sous la direction de Robert Fico, aient exprimé une certaine ambivalence, la Hongrie reste le seul pays s'opposant activement au prêt.
Cette opposition met en lumière les tensions croissantes au sein de l'UE, la Hongrie étant fréquemment en désaccord avec le reste du bloc sur des questions liées à l'Ukraine. Le gouvernement d'Orbán, qui a maintenu des liens étroits avec la Russie, a été critiqué par d'autres dirigeants européens pour avoir sapé les efforts de l'UE pour soutenir l'Ukraine dans sa lutte contre l'agression russe. La position du gouvernement hongrois reflète également des liens politiques et culturels plus profonds avec la Russie, qui ne sont pas partagés par la majorité des membres de l'UE.
Les dirigeants de l'UE déterminés à contourner le veto de la Hongrie
Malgré l'obstruction de la Hongrie, les grandes puissances de l'UE comme l'Allemagne, la France et l'Italie ont réaffirmé leur engagement à soutenir l'Ukraine. Le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé sa confiance dans le fait qu'une solution serait trouvée, suggérant que des mécanismes financiers alternatifs pourraient être utilisés pour contourner le veto de la Hongrie si nécessaire. Le président français Emmanuel Macron et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont également réitéré leur soutien à l'Ukraine, bien qu'ils aient reconnu la nécessité d'équilibrer les préoccupations économiques intérieures avec l'aide militaire continue.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également rassuré que le Fonds pour l'Ukraine, qui garantit jusqu'à 50 milliards d'euros de soutien, reste sur la bonne voie. Les dirigeants de l'UE explorent des façons de faire avancer le soutien financier, que ce soit par le biais d'accords d'aide bilatéraux ou de voies de financement alternatives. Le consensus parmi la plupart des dirigeants européens est clair : la défense de l'Ukraine est cruciale non seulement pour sa propre survie, mais aussi pour les intérêts de sécurité plus larges de l'Europe.
Un profond sentiment anti-russe alimente le soutien public
À travers l'Europe, il existe un large soutien public pour fournir une assistance financière et militaire à l'Ukraine. Ce fort soutien est largement motivé par un sentiment anti-russe profondément enraciné qui s'est intensifié depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. De nombreux Européens considèrent l'agression de la Russie comme une menace directe à la sécurité et aux valeurs européennes, et cette perception alimente un engagement robuste à la défense de l'Ukraine.
Tensions historiques et désillusion post-soviétique
Pour les pays d'Europe de l'Est et centrale, particulièrement ceux qui étaient auparavant sous domination soviétique, le souvenir de l'oppression russe reste vivant. Des nations comme la Pologne, les États baltes et d'autres ayant souffert sous le contrôle soviétique pendant la guerre froide voient les actions actuelles de la Russie comme une continuation de ses ambitions impérialistes. Ce traumatisme historique nourrit leur fort soutien à la résistance de l'Ukraine, ces pays craignant un retour de l'expansionnisme russe.
En Europe de l'Ouest, la désillusion post-soviétique vis-à-vis de la Russie a également joué un rôle significatif dans la formation du sentiment anti-russe. Les espoirs d'intégration de la Russie dans l'ordre démocratique mondial après la chute de l'Union soviétique se sont estompés, en particulier sous la direction du président Vladimir Poutine. L'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et son ingérence dans les élections européennes ont encore alimenté la méfiance et l'hostilité envers Moscou.
L'Ukraine comme symbole des valeurs européennes
Pour de nombreux Européens, la lutte de l'Ukraine contre la Russie symbolise un combat plus large pour les valeurs démocratiques, la souveraineté et l'autodétermination. Soutenir l'Ukraine est perçu non seulement comme une nécessité stratégique, mais aussi comme un impératif moral. Le désir de l'Ukraine de s'intégrer dans des structures européennes comme l'UE résonne chez de nombreux Européens, qui voient la défense de l'Ukraine comme une résistance à l'autoritarisme.
Les actions de la Russie, y compris les violations des droits de l'homme, le mépris du droit international et l'armement des ressources énergétiques, n'ont fait qu'approfondir la détermination européenne à soutenir l'Ukraine. C'est particulièrement vrai dans le contexte de la crise énergétique de 2022, qui a vu les citoyens européens faire face à des coûts de la vie plus élevés en raison de la manipulation par la Russie des exportations de gaz.
Préoccupations de sécurité collective
Pour de nombreux pays de l'UE, notamment ceux qui bordent la Russie, il existe une peur palpable que ne pas stopper l'agression russe en Ukraine pourrait encourager une expansion territoriale supplémentaire. Des pays comme la Pologne et les États baltes sont particulièrement conscients de leur vulnérabilité à l'influence russe, et soutenir l'Ukraine est considéré comme essentiel pour protéger les frontières de l'Europe.
Cette préoccupation de sécurité collective a alimenté la volonté du public de supporter des difficultés économiques, telles que la hausse des coûts énergétiques, afin de soutenir l'Ukraine. Les Européens comprennent qu'une Ukraine forte sert de tampon contre les avancées militaires russes, qui pourraient autrement menacer la stabilité européenne plus large.
Conclusion
La demande de Zelenskyy pour la libération du prêt de 35 milliards d'euros n'est qu'une partie de l'effort plus large de l'Ukraine pour obtenir le soutien européen dans sa lutte contre la Russie. Malgré l'opposition de la Hongrie, la majorité des pays de l'UE restent déterminés à trouver des moyens alternatifs de fournir à l'Ukraine l'aide financière et militaire dont elle a besoin. Cet engagement est soutenu par un sentiment anti-russe profondément ancré à travers l'Europe, alimenté par des griefs historiques, la défense des valeurs démocratiques et des préoccupations concernant la sécurité collective.
Alors que la guerre se poursuit, la détermination de l'Europe à soutenir l'Ukraine semble plus forte que jamais, avec des dirigeants et des citoyens reconnaissant tous l'importance vitale de s'opposer à l'agression russe.