Les travailleurs de la Corée du Sud se battent pour le droit de refuser les promotions

Les travailleurs de la Corée du Sud se battent pour le droit de refuser les promotions

Par
Jane Park
3 min de lecture

Vague de lutte contre la promotion en Corée du Sud : une volonté de carrières plus sûres et de protection des syndicats

Dans un geste sans précédent, le syndicat de HD Hyundai Heavy Industries (HHI) a présenté une demande unique lors de ses négociations annuelles sur les salaires et la convention collective : le droit de refuser les promotions. Cette proposition vise à protéger les employés de l'expulsion automatique du syndicat à la suite d'une promotion, une politique actuellement en vigueur. Plus précisément, les employés de bureau de HHI, lorsqu'ils sont promus du poste de senior manager à celui de manager responsable, sont tenus de quitter le syndicat. Le syndicat plaide en faveur du droit de refuser de telles promotions pour assurer un emploi prolongé et sûr, reflétant une tendance croissante chez les professionnels en milieu et fin de carrière qui privilégient la stabilité par rapport à l'avancement rapide de carrière.

Cette demande s'inscrit dans un contexte plus large en Corée du Sud, où plusieurs grands syndicats, dont ceux de Hyundai Motors, Kia, Samsung Group et LG Uplus, plaident en faveur du relèvement de l'âge de la retraite de 60 à 65 ans. Cette démarche est motivée par le report progressif de l'admissibilité à la pension, qui passera de 63 à 65 ans d'ici 2033. Les syndicats font valoir que ce relèvement est essentiel pour prévenir les écarts de revenus et assurer la stabilité financière des travailleurs âgés.

Points clés à retenir

  1. Droit de refuser les promotions : La demande du syndicat de HHI vise à permettre aux travailleurs de refuser les promotions qui entraînent une expulsion automatique du syndicat, garantissant la stabilité de l'emploi et les avantages du syndicat.
  2. Extension de l'âge de la retraite : Les grands syndicats plaident collectivement en faveur du relèvement de l'âge de la retraite à 65 ans, afin de combler l'écart créé par le report de l'admissibilité à la pension.
  3. Changement des préférences de la main-d'œuvre : Les travailleurs plus âgés et plus jeunes manifestent une préférence pour la stabilité de l'emploi par rapport à l'avancement rapide de carrière, un changement par rapport aux normes traditionnelles de progression de carrière.
  4. Défis dans les négociations : Ces demandes présentent des défis importants dans les négociations, les entreprises citant le besoin de consensus social et de soutien politique.

Analyse approfondie

Le droit de refuser les promotions et la demande de relèvement de l'âge de la retraite mettent en lumière un changement important dans la dynamique de la main-d'œuvre en Corée du Sud. Traditionnellement, l'avancement de carrière par le biais de promotions a été un marqueur de succès et de reconnaissance. Cependant, la compétitivité accrue et les risques de insécurité de l'emploi ont conduit de nombreux employés, en particulier ceux qui approchent de la retraite, à privilégier la stabilité par rapport à la hiérarchie.

Pour les entreprises, ces demandes présentent des défis complexes. L'acceptation d'une telle proposition pourrait entraîner une rigidité opérationnelle accrue et des charges financières plus élevées. Le relèvement de l'âge de la retraite sans ajustements correspondants du marché du travail pourrait accentuer le chômage des jeunes, car les postes occupés par les employés plus âgés ne seront pas libérés comme prévu. En outre, le droit de refuser les promotions peut perturber les hiérarchies

manageriales et affecter l'efficacité de l'organisation.

En revanche, ces mesures pourraient favoriser une main-d'œuvre plus satisfaite et stable, ce qui pourrait faire baisser les taux de renouvellement et augmenter la productivité globale. La capacité de rester dans le syndicat tout en progressant dans l'entreprise peut également conduire à une plus grande force de négociation collective et à de meilleures conditions de travail.

Saviez-vous que?

  • Selon un rapport du Korea Employment Information Service, 55,7% des Sud-Coréens âgés de 65 à 79 ans ont exprimé le souhait de continuer à travailler, 52,2% d'entre eux citant les dépenses de vie comme principale raison.
  • En 2016, une proposition similaire du droit de refuser les promotions par le syndicat de Hyundai Motors a fait face à un contrecoup et a été retirée en raison des controverses sur l'atteinte à l'autorité de la gestion.
  • L'âge légal de la retraite en Corée du Sud a été porté à 60 ans en 2013, et malgré les discussions en cours, il n'a pas été mis à jour depuis, tandis que les âges d'admissibilité à la pension continuent d'augmenter.

L'évolution du paysage des demandes de main-d'œuvre en Corée du Sud met en évidence un carrefour critique où le bien-être des employés, la durabilité économique et les structures de carrière traditionnelles se croisent, nécessitant une navigation prudente et un large soutien politique.

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