Scandales qui ébranlent l’ASFC : de l’escroquerie coûteuse de l’appli ArriveCAN à l’exportation de vols de voitures effrénés et à la malversation d’agents

Scandales qui ébranlent l’ASFC : de l’escroquerie coûteuse de l’appli ArriveCAN à l’exportation de vols de voitures effrénés et à la malversation d’agents

Par
Victor Petrov
2 min de lecture

Scandales majeurs ébranlent l'Agence des services frontaliers du Canada

L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) fait l'objet d'un examen approfondi à la suite d'une série de scandales impliquant une attribution de contrats informatiques opaque, une incompétence dans la gestion des vols de voitures et des exportations, de la corruption, des abus d'autorité et un manque notable de surveillance. Ces révélations ont suscité une vaste inquiétude concernant les opérations et les mécanismes de responsabilisation de l'agence.

Le scandale de l'application ArriveCAN

L'application ArriveCAN, introduite pour gérer les déplacements pendant la pandémie de COVID-19, se trouve au centre d'un important litige en raison de ses coûts élevés et de ses processus de passation de contrats inefficaces. Initialement estimée à 80 000 $, la facture finale s'élève à plus de 54 millions de dollars. Le vérificateur général a ensuite évalué le coût réel à 59,5 millions de dollars, mettant en évidence des problèmes graves de documentation financière et de surveillance. L'absence de documents clairs sur les dépenses et les détails des sous-traitants a aggravé la situation, le Premier ministre Justin Trudeau qualifiant le processus de "illogique" et "inefficace".

Le développement de l'application ArriveCAN a impliqué des arrangements complexes de sous-traitance, entraînant une augmentation des inefficacités et des coûts. Le contractant principal, GCstrategies, a reçu 44 millions de dollars sur deux ans et a sous-traité à six autres sociétés. Le rapport du vérificateur général a identifié plusieurs lacunes et faiblesses dans la conception du projet, la surveillance et la responsabilité, notant que 18 % des factures testées étaient dépourvues d'informations suffisantes pour déterminer leur pertinence par rapport à ArriveCAN ou d'autres projets informatiques. Cette tenue de livres inadéquate a été décrite comme la pire depuis des années.

Le scandale a suscité une vive réaction de la part des hommes politiques et du public. Des politiciens conservateurs ont qualifié l'application de "ArriveSCAM", critiquant le détournement de fonds publics. Le ministre des Affaires intergouvernementales Dominic LeBlanc a reconnu les lacunes du processus de passation de contrats et a promis d'appliquer les recommandations du vérificateur général pour améliorer la transparence et la responsabilité dans les futurs processus d'approvisionnement gouvernementaux.

Crise des vols et des exportations de véhicules

Le Canada est confronté à un problème croissant de véhicules volés qui sont exportés vers l'Afrique et d'autres régions, un problème exacerbé par les réseaux de criminalité organisée qui exploitent les lacunes en matière de sécurité frontalière et de réglementation des exportations.

Les réseaux de criminalité organisée exploitent des réseaux sophistiqués pour voler des véhicules dans les grandes villes canadiennes et les expédier à l'étranger. Ces réseaux utilisent des techniques avancées comme le clonage de télécommande et des méthodes logistiques sophistiquées pour transporter des véhicules volés vers des ports, où ils sont déclarés faussement comme des biens inoffensifs tels que des meubles ou du grain.

L'ASFC est chargée d'inspecter et d'intercepter les exportations illégales, y compris les véhicules volés. Cependant, le volume important de marchandises et les incompétences de l'ASFC ont entravé les inspections efficaces. Par exemple, le port de Montréal traite plus de deux millions de conteneurs par an, mais seule une petite fraction d'entre eux fait l'objet d'un examen détaillé, permettant à de nombreux véhicules volés d'échapper à la détection.

Misconducte et manque de surveillance

En outre, l'ASFC a été confrontée à de nombreux scandales impliquant des agents de misconducte, y compris de la corruption, des vols, du harcèlement sexuel, des abus d'autorité et

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