Les Philippines appliquent une nouvelle réglementation sur la déclaration de blanchiment d'argent
Les Philippines mettent en œuvre une nouvelle réglementation financière pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme
La Banque centrale des Philippines a franchi une étape significative pour faire face aux risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme en mettant en œuvre une nouvelle réglementation qui exige des établissements financiers qu'ils rapportent de tels cas dans les 24 heures. Cette démarche proactive s'inscrit dans l'engagement des Philippines à rectifier les préoccupations soulevées par le Groupe d'action financière, qui avait placé le pays sur sa "liste grise" en raison de lacunes stratégiques dans la lutte contre la criminalité financière. Le président Ferdinand Marcos Jr. s'est engagé à résoudre ces problèmes d'ici 2024, soulignant l'importance de la conformité et de la sortie de la liste grise. Matthew David, directeur exécutif du Conseil de lutte contre le blanchiment d'argent, a souligné la position proactive du gouvernement dans l'amélioration du cadre réglementaire financier du pays pour répondre aux normes internationales.
Points à retenir
- La Banque centrale des Philippines ordonne aux établissements financiers de signaler les risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme dans les 24 heures.
- Les Philippines figurent sur la "liste grise" du GAFI en raison de lacunes stratégiques dans la lutte contre la criminalité financière.
- Le président Ferdinand Marcos Jr. vise à résoudre ces problèmes d'ici 2024 pour sortir de la liste grise.
- La nouvelle réglementation s'inscrit dans les efforts plus larges de la BSP pour renforcer la supervision de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
- Les notifications immédiates des risques permettent une surveillance et une intervention plus efficaces, témoignant de la position proactive du pays dans l'amélioration du cadre réglementaire financier.
Analyse La nouvelle réglementation aux Philippines, exigeant un signalement immédiat des risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme par les établissements financiers, renforcera la surveillance de la lutte contre le blanchiment d'argent (LBA) et du financement du terrorisme (FT). Cela répond non seulement aux préoccupations du GAFI, mais vise également à sortir le pays de la "liste grise". Les avantages potentiels incluent une meilleure réputation internationale et la levée éventuelle des restrictions financières imposées aux institutions philippines. Cependant, les établissements financiers seront confrontés à des coûts de conformité accrus à court terme et à des changements opérationnels. À long terme, cette mesure pourrait attirer des investissements étrangers et renforcer la confiance dans le système financier philippin, le mettant en conformité avec les normes internationales. La Banque centrale des Philippines, le Conseil de lutte contre le blanchiment d'argent et les établissements financiers seront directement impactés par ces changements.
Le saviez-vous ?
- Banque centrale des Philippines (BSP) : la banque centrale des Philippines, responsable de la stabilité des prix, de la promotion d'un système financier sain et efficace, et de la mise en œuvre des politiques pour soutenir une croissance économique durable et inclusive.
- Groupe d'action financière (GAFI) "liste grise" : une liste de pays présentant des lacunes stratégiques dans leurs régimes de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Ce statut peut entraîner des dommages de réputation et des restrictions potentielles d'accès aux marchés financiers internationaux.
- Conseil de lutte contre le blanchiment d'argent (CLBA) : un organisme gouvernemental aux Philippines chargé de mettre en œuvre des politiques et des réglementations de LBA/FT, travaillant en étroite collaboration avec les établissements financiers pour surveiller et prévenir les activités de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.