A.P. Moller-Maersk relève ses prévisions de bénéfices car la congestion en mer Rouge perturbe le commerce mondial
A.P. Moller-Maersk rehausse ses prévisions de bénéfices à la suite des perturbations du commerce mondial causées par l'engorgement de la mer Rouge
A.P. Moller-Maersk, un acteur clé du commerce mondial, a annoncé que les chaînes d'approvisionnement mondiales font face à des perturbations plus importantes que prévu en raison de l'engorgement en mer Rouge. Cette évolution a incité le transporteur de conteneurs basé à Copenhague à revoir à la hausse ses prévisions de bénéfices. Les perturbations en cours ont entraîné une réduction de la capacité de la flotte mondiale et une augmentation subséquente des taux de fret. Maersk a été contraint d'ajuster ses itinéraires de navigation, optant pour naviguer au sud de l'Afrique plutôt que d'utiliser le canal de Suez, qui a connu une baisse de 80 % des transits des lignes de conteneurs. De plus, Maersk a observé une congestion portuaire croissante en Asie et au Moyen-Orient, ainsi qu'une demande solide sur le marché des conteneurs, ce qui devrait renforcer ses performances financières dans la seconde partie de 2024. Par conséquent, Maersk a revu à la hausse ses bénéfices sous-jacents avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement prévus, les situant entre 7 et 9 milliards de dollars, soit une augmentation significative par rapport aux estimations précédentes.
Principaux points à retenir
- A.P. Moller-Maersk rehausse ses prévisions de bénéfices en raison des perturbations du commerce mondial causées par l'engorgement de la mer Rouge.
- Les attaques des Houthis en mer Rouge poussent les compagnies maritimes à dérouter leurs navires, entraînant une baisse de 80 % des transits par le canal de Suez.
- La congestion portuaire en Asie et au Moyen-Orient s'aggrave, entraînant une flambée des taux de fret.
- Maersk prévoit désormais un EBITDA entre 7 et 9 milliards de dollars, contre une fourchette précédente de 4 à 6 milliards de dollars.
- Les analystes anticipent des taux de fret élevés tant que le canal de Suez restera dangereux pour le transit.
Analyse
L'engorgement en mer Rouge, exacerbé par les attaques des Houthis, a contraint A.P. Moller-Maersk à dérouter ses navires, impactant fortement les transits par le canal de Suez et la capacité de la flotte mondiale. Ce changement a fait grimper les taux de fret, bénéficiant à la situation financière de Maersk tout en mettant sous pression d'autres entités maritimes et importateurs dépendants des routes les plus rentables. Les problèmes de sécurité et de congestion en cours indiquent des taux de fret élevés soutenus, pouvant potentiellement influencer l'inflation mondiale et les dynamiques commerciales. À long terme, cette situation pourrait accélérer les investissements dans des itinéraires ou des technologies alternatifs afin de réduire la dépendance aux voies de navigation traditionnelles.
Le saviez-vous ?
- A.P. Moller-Maersk : Un conglomérat commercial danois historiquement axé sur le transport maritime, désormais diversifié dans l'énergie, la logistique et le commerce de détail, et reconnu comme l'un des plus grands opérateurs de porte-conteneurs au monde.
- EBITDA (Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) : Un indicateur financier utilisé pour mesurer la rentabilité d'une entreprise, excluant certaines dépenses non opérationnelles et non monétaires, offrant une vision plus claire de la performance opérationnelle.
- Canal de Suez : Une voie navigable essentielle en Égypte, avec un impact significatif sur les routes commerciales et les coûts mondiaux, reliant la mer Méditerranée à la mer Rouge et permettant des itinéraires maritimes plus courts entre l'Europe et l'Asie.