Le Royaume-Uni n'est pas 'en faillite et brisé', et le Labour a un plan pour relever les défis financiers

Le Royaume-Uni n'est pas 'en faillite et brisé', et le Labour a un plan pour relever les défis financiers

Par
Isabella Lopez
3 min de lecture

Le Royaume-Uni n'est pas « en faillite et brisé », mais des efforts sérieux sont nécessaires

Lundi, le gouvernement du Royaume-Uni, actuellement dirigé par le parti travailliste après leur victoire écrasante du 4 juillet, a présenté une évaluation critique de la situation financière publique du pays. La ministre des Finances, Rachel Reeves, a dévoilé les conclusions d'une revue fiscale au Parlement, mettant en évidence un déficit de 20 milliards de livres sterling (26 milliards de dollars). Reeves a reproché au gouvernement conservateur précédent, qui était au pouvoir depuis 14 ans, d'avoir pris des engagements de dépenses sans fondement pour obtenir le soutien du public. Les travaillistes ont insisté sur le fait que la situation économique était pire que prévu, ce qui prépare le terrain pour des décisions financières difficiles à venir.

Malgré cet état des lieux sombre, les conservateurs ont rejeté l'annonce des travaillistes comme un prétexte pour des hausses d'impôts futures que les travaillistes n'avaient pas divulguées pendant la campagne électorale. Certains économistes ont partagé cette méfiance, suggérant que les travaillistes auraient dû anticiper ces problèmes financiers. Reeves devrait proposer des augmentations de salaire supérieures à l'inflation pour les enseignants et les travailleurs de la santé et retarder certains projets d'infrastructure pour gérer le budget. Le gouvernement reste engagé à l'égard de ses promesses électorales de ne pas augmenter les taux d'impôt sur le revenu, la sécurité sociale, la TVA et les sociétés, ce qui laisse entendre que d'autres hausses d'impôts pourraient être envisagées.

Principaux enseignements

  • Le gouvernement travailliste affirme un déficit de 20 milliards de livres sterling dans les finances publiques, reprochant à l'administration conservatrice précédente une mauvaise gestion financière.
  • Les conservateurs arguent que l'annonce des travaillistes est une manœuvre politique pour justifier des hausses d'impôts futures.
  • Les travaillistes prévoient de respecter leurs promesses de ne pas augmenter les taxes clés, laissant entendre d'autres hausses d'impôts et des reports de dépenses pour combler le déficit.
  • Des augmentations de salaire supérieures à l'inflation pour les enseignants et les travailleurs de la santé sont attendues.
  • La véritable situation financière du Royaume-Uni exige des efforts sérieux, même si la situation n'est pas celle d'une faillite totale.

Analyse

Les défis financiers du Royaume-Uni sont complexes, impliquant des problèmes à la fois immédiats et à long terme. La dette publique a grimpé à plus de 100 % du PIB, exacerbée par les dépenses liées à la pandémie. L'inflation et la crise du coût de la vie continuent de grever les budgets des ménages, tandis que la croissance économique demeure inégale après la pandémie.

Pour relever ces défis, le gouvernement travailliste devra envisager un mélange de hausses d'impôts ciblées et de réductions de dépenses. Les impôts sur la richesse et les taxes temporaires exceptionnelles sur les entreprises particulièrement rentables pourraient fournir des revenus immédiats. Retarder des projets d'infrastructure non essentiels offre une autre solution à court terme.

Pour une croissance durable à long terme, des réformes des services publics, du système fiscal et des régimes de retraite sont cruciaux. Simplifier les opérations du secteur public, investir dans des secteurs de croissance tels que la technologie verte et encourager les cotisations privées aux pensions sont des stratégies potentielles. De plus, la création d'un environnement fiscal transparent et responsable, soutenu par des institutions indépendantes telles que l'Office for Budget Responsibility, peut renforcer la confiance du public et l'efficacité des politiques.

Saviez-vous que ?

  • La dette nationale du Royaume-Uni s'élève actuellement à environ 2,6 billions de livres sterling, ce qui équivaut à plus de 100 % de son PIB.
  • L'inflation et les augmentations du coût de la vie ont été provoquées par des perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale, des prix de l'énergie et des ajustements commerciaux post-Brexit.
  • L'engagement du gouvernement travailliste de ne pas augmenter les taux d'impôt sur le revenu, la sécurité sociale, la TVA et les sociétés limite sa manœuvrabilité financière immédiate.
  • Des augmentations de salaire supérieures à l'inflation pour les enseignants et les travailleurs de la santé sont considérées comme essentielles pour maintenir le moral et la qualité du service face aux défis économiques.

Bien que le Royaume-Uni ne soit pas « en faillite et brisé », l'adressage de ses défis financiers exige des efforts complets et stratégiques. Le gouvernement travailliste doit équilibrer la responsabilité financière avec le besoin de soutenir la croissance économique et les services publics, assurant un avenir stable et prospère pour la nation.

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