Protests Anti-gouvernementaux au Kenya S’Intensifient
Manifestations en Kenya : les protestations s'intensifient face à la corruption et à la mauvaise gestion financière
De nouvelles manifestations anti-gouvernementales ont éclaté dans plusieurs villes kenyanes, car les citoyens réclament la fin de la corruption et des dépenses gouvernementales abusives. À Nairobi, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui jetaient des pierres et bloquaient les routes avec des cercueils. Des scènes similaires se sont déroulées à Mombasa et Migori, où certains manifestants ont allumé des feux de circulation.
Ces manifestations, qui ont débuté il y a deux semaines, ont fait un minimum de 39 morts et des centaines de blessés, selon la Commission kenyane des droits de l'homme. Initialement déclenchées par de nouvelles propositions fiscales, les manifestations se sont maintenant transformées en demandes de démission du président William Ruto et d'autres dirigeants.
Malgré le retrait par Ruto des mesures fiscales contestées, les manifestations se poursuivent, certaines d'entre elles s'intensifiant en violence. Remarquablement, le 25 juin, des manifestants ont pénétré de force au parlement, ont incendié des structures gouvernementales et ont contraint Ruto à déployer l'armée pour rétablir l'ordre.
Points clés à retenir
- La demande de mesures anticorruption et de réduction des dépenses gouvernementales alimente les manifestations au Kenya.
- Au moins 39 décès signalés au milieu de manifestations en cours contre le président Ruto.
- Les policiers ont eu recours au gaz lacrymogène et au matériel anti-émeute pour disperser les manifestants à Nairobi et Mombasa.
- Les appels à la démission de Ruto et d'autres dirigeants s'intensifient.
- La commission kenyane des droits de l'homme critique la réponse des forces de sécurité comme excessive.
Analyse
La réapparition de manifestations anti-gouvernementales au Kenya, stimulées par la corruption et la mauvaise gestion financière, met en évidence un mécontentement public profond. Le retrait de mesures fiscales controversées n'a pas apaisé le mécontentement, ce qui indique des problèmes systémiques plus larges. Les répercussions à court terme comprennent des perturbations économiques et une augmentation des dépenses de sécurité, tandis que les implications à long terme peuvent impliquer une instabilité politique et un scepticisme des investisseurs internationaux. Le soutien du Fonds monétaire international aux réformes fiscales pourrait être menacé, ce qui aurait un impact sur la reprise économique du Kenya et la durabilité de la dette.
Saviez-vous que
- Commission kenyane des droits de l'homme (KNCHR): une institution nationale indépendante chargée de surveiller, d'enquêter et de rendre compte de l'observation des droits de l'homme au Kenya. Elle joue un rôle essentiel dans la promotion des droits de l'homme et dans la responsabilisation du gouvernement face à d'éventuelles violations.
- Fonds monétaire international (FMI): une organisation mondiale cherchant à stabiliser les finances internationales et à promouvoir la croissance économique. Elle offre souvent une aide financière et des conseils politiques aux pays membres confrontés à des crises économiques, y compris les réformes fiscales visant à améliorer les finances gouvernementales.
- Gaz lacrymogène: un composé chimique non létal utilisé par les forces de l'ordre pour gérer les émeutes et disperser les foules. Son utilisation controversée est soumise à des normes internationales et des considérations en matière de droits de l'homme, provoquant une irritation des yeux, de la peau et du système respiratoire, entraînant une cécité temporaire, de la toux et des difficultés respiratoires.