Baisse des prix de l'or, les analystes prédisent un rebond
Les prix de l'or ont connu des pertes hebdomadaires consécutives pour la première fois depuis février, avec une baisse de 1,5 % pour la livraison de mai sur Comex, se clôturant à 2 299,00 $ l'once. Cette baisse est due à une augmentation plus faible que prévu des effectifs non agricoles aux États-Unis, suscitant de l'optimisme quant à une économie en ralentissement et atténuant l'intérêt pour les matières premières refuge. Les investisseurs ont fait preuve de prudence en réalisant des profits après une hausse initiale en réaction au rapport sur l'emploi. Cependant, les prévisions positives de la part de Goldman Sachs prévoient un rebond à environ 2 700 $ l'once d'ici la fin de l'année, stimulé par une demande soutenue de la part des banques centrales et des ménages asiatiques, ainsi qu'une diminution prévue des taux d'intérêt plus tard dans l'année. La hausse des achats mondiaux d'or depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie a accru la sensibilité aux chocs géopolitiques et financiers, ce qui pourrait encore faire grimper les prix.
Principaux points à retenir:
- L'or a enregistré sa première perte hebdomadaire consécutive depuis février, avec une baisse de 1,5 % pour la livraison de mai.
- Une croissance de l'emploi moins forte aux États-Unis en avril a suscité l'espoir d'un ralentissement économique, diminuant l'attrait de l'or.
- Les prises de bénéfices ont suivi la hausse initiale de l'or après le rapport sur l'emploi, mettant en évidence la prudence des investisseurs.
- Les analystes de Goldman Sachs prévoient un rebond à environ 2 700 $ l'once d'ici la fin de l'année, stimulé par la demande des banques centrales et des ménages asiatiques.
- La diminution prévue des taux d'intérêt pourrait compenser l'impact négatif sur le métal précieux.
- Les achats mondiaux d'or ont triplé depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, rendant les prix plus sensibles aux chocs potentiels.
Analyse: La récente dépréciation des prix de l'or, malgré une demande soutenue de la part des banques centrales et des ménages asiatiques, a été déclenchée par une augmentation décevante des effectifs non agricoles aux États-Unis, entraînant un intérêt réduit pour les matières premières refuge. La prudence des investisseurs s'est manifestée par des prises de bénéfices. Néanmoins, Goldman Sachs prévoit un rebond à 2 700 $ l'once d'ici la fin de l'année, en raison de la diminution prévue des taux d'intérêt. Avec la hausse des achats mondiaux d'or après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le marché reste sensible aux chocs géopolitiques ou financiers potentiels, ce qui pourrait encore faire grimper les prix. Les implications englobent des répercussions sur les sociétés minières d'or, les ETF détenant de l'or, et les réserves d'or des banques centrales, nécessitant potentiellement des ajustements dans les allocations d'actifs et les stratégies de couverture pour les investisseurs.
Le saviez-vous ?
- Or Comex : Le Comex, une division du New York Mercantile Exchange (NYMEX), facilite le trading de contrats à terme sur les matières premières. L'or Comex fait référence aux contrats à terme sur l'or échangés sur la bourse Comex, le terme front-month désignant le contrat arrivant à échéance le plus proche.
- Effectifs non agricoles : Cet indicateur économique clé mesure les créations ou les pertes d'emploi dans l'économie américaine, en excluant certaines catégories d'employés. Il est publié chaque mois par le US Bureau of Labor Statistics et influence significativement les marchés financiers.
- Demande des banques centrales pour l'or : Les banques centrales détiennent de l'or en tant qu'actif de réserve, et leur demande peut influencer sa valeur. Ces dernières années, les banques centrales sont devenues des acheteurs nets d'or en raison des préoccupations concernant la durabilité des devises fiduciaires et la nécessité de diversification des réserves. Les ménages asiatiques contribuent également de manière significative à la demande d'or en raison de considérations culturelles et d'investissement.