Alerte de Fukushima Daiichi : 25 tonnes d'eau radioactive s'échappent à l'intérieur du bâtiment du réacteur n° 2

Alerte de Fukushima Daiichi : 25 tonnes d'eau radioactive s'échappent à l'intérieur du bâtiment du réacteur n° 2

Par
Amanda Zhang
3 min de lecture

Incident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi : fuite d'eau radioactive du réacteur n° 2

Le 9 août 2024, un incident inquiétant s'est produit au réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, gérée par la Tokyo Electric Power Company (TEPCO). Environ 25 tonnes d'eau radioactive ont fui d'un réservoir situé au cinquième étage du bâtiment du réacteur. Ce réservoir faisait partie d'un système conçu pour surveiller le niveau d'eau dans la piscine de refroidissement du combustible nucléaire usé. La fuite a été décelée lorsque des travailleurs ont remarqué une chute anormale du niveau de l'eau dans le réservoir, bien que la piscine elle-même ait maintenu un niveau d'eau stable.

Après avoir utilisé des caméras et des équipements robotiques pour enquêter, TEPCO a découvert que l'eau fuitée s'était déversée dans le sous-sol du bâtiment par un système de drainage, évitant toute contamination extérieure. L'entreprise a immédiatement interrompu l'approvisionnement en eau de la piscine pour prévenir d'autres fuites et a confirmé qu'il n'y avait pas de préoccupations immédiates concernant le refroidissement du combustible nucléaire. Malgré la fuite, TEPCO a assuré que la chaleur générée par le combustible usé était minime et que la température de la piscine ne dépasserait pas le seuil de sécurité de 65 degrés Celsius.

Points clés :

  • Volume de fuite : Environ 25 tonnes d'eau radioactive ont fui d'un réservoir lié au système de refroidissement du combustible nucléaire usé dans le réacteur n° 2.
  • Confinement : L'eau fuitée est restée à l'intérieur du bâtiment du réacteur, s'écoulant dans le sous-sol, sans contamination extérieure signalée.
  • Mesures de sécurité : TEPCO a interrompu l'approvisionnement en eau de la piscine et a veillé à ce que le combustible nucléaire reste suffisamment refroidi, ne présentant aucun danger immédiat pour la sécurité.
  • Enquête en cours : TEPCO prévoit de déployer davantage d'équipements robotiques cette semaine pour identifier l'emplacement et la cause exacts de la fuite.

Analyse :

Cet incident rappelle les défis permanents à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, plus de dix ans après la catastrophe de 2011. La fuite d'eau radioactive, bien que contenue dans l'usine, souligne l'état fragile de l'infrastructure de l'établissement et le processus de démantèlement complexe et en cours. Le fait que l'incident n'ait pas entraîné de contamination extérieure ni d'augmentation significative de la température dans la piscine de refroidissement est rassurant, mais soulève des inquiétudes quant à la gestion à long terme des matériaux radioactifs sur le site.

La réaction rapide de TEPCO pour interrompre l'approvisionnement en eau et mener une enquête approfondie reflète les leçons tirées des crises passées. Cependant, l'incident met également en lumière les risques persistants associés à la gestion du combustible nucléaire usé et l'importance de systèmes de surveillance robustes. Le déploiement de robots pour de nouvelles investigations montre que TEPCO adopte une approche prudente pour éviter l'exposition humaine à la radiation, mais cela indique également la difficulté d'accès et de maintenance de certaines parties de l'usine.

Cet événement se déroule également dans un contexte de préoccupations plus larges liées au plan de l'usine de libérer de l'eau radioactive traitée dans l'océan Pacifique. Bien que cette eau ait été traitée pour éliminer la plupart des éléments radioactifs, à l'exception du tritium, le plan a rencontré une opposition significative tant sur le plan national qu'international. L'incident de fuite pourrait compliquer davantage la perception du public et alimenter l'opposition au plan de libération, en particulier parmi les communautés de pêche et les groupes environnementaux.

Le saviez-vous ?

  • La catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011 a été déclenchée par un énorme tremblement de terre et un tsunami, entraînant une fusion dans trois de ses réacteurs. Elle est considérée comme la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl en 1986.
  • Le démantèlement en cours de la centrale de Fukushima devrait prendre des décennies, certaines estimations suggérant qu'il pourrait s'étendre au-delà de 2050.
  • Le tritium, l'isotope radioactif présent dans l'eau traitée prévue pour la libération, est considéré comme moins nocif que d'autres éléments radioactifs, mais il présente toujours des risques, notamment s'il s'accumule en grandes quantités au fil du temps.
  • TEPCO utilise des technologies robotiques avancées pour surveiller et gérer les zones hautement radioactives de l'usine, une nécessité compte tenu des niveaux extrêmes de radiation qui rendent l'accès humain dangereux.

Cet incident récent à Fukushima Daiichi souligne l'équilibre délicat entre la gestion des préoccupations immédiates de sécurité à l'usine et l'adresse des défis à long terme liés au démantèlement nucléaire et à la gestion des déchets radioactifs.

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