Les gouvernements d'Europe de l'Est accroissent le niveau d'endettement à des niveaux records
Les gouvernements d'Europe de l'Est émettent une dette à des niveaux records
Les gouvernements d'Europe de l'Est sont confrontés à des déficits budgétaires croissants et ont émis un montant record de 36 milliards de dollars d'obligations internationales, menés par la Pologne et la Roumanie. La Serbie s'est également jointe à cette tendance en introduisant sa première obligation durable de 1,5 milliard de dollars. Cependant, la demande de ces obligations diminue en raison de la turbulence sur les marchés émergents et d'un changement dans les politiques économiques mondiales, ce qui entraîne des réductions ou des reports de baisses de taux par les principales banques centrales. Par conséquent, les actifs à risque tels que la dette des marchés émergents deviennent moins attrayants, entraînant des coûts d'emprunt plus élevés. Par exemple, la Pologne, le plus grand émetteur de dette de la région, s'attend à subir un déficit fiscal de 5,4 % du PIB, contre 5,1 % en 2023, en raison d'une augmentation des dépenses de défense et sociales. Il est intéressant de noter que la République tchèque constitue la seule exception dans la région en réduisant significativement son déficit, ayant réduit celui-ci de 1 point de pourcentage au cours des quatre premiers mois de l'année.
Points clés à retenir
- Les gouvernements d'Europe de l'Est augmentent leur endettement à des niveaux records, atteignant 36 milliards de dollars sur les marchés internationaux.
- La Pologne et la Roumanie mènent les ventes d'obligations, la Serbie faisant ses débuts avec une obligation durable de 1,5 milliard de dollars.
- Les coûts d'emprunt plus élevés et la demande réduite en raison des changements sur les marchés mondiaux représentent un défi pour la gestion de la dette.
- Le déficit budgétaire de la Pologne pourrait atteindre 5,4 % du PIB, en raison d'une augmentation des dépenses de défense et sociales.
- La République tchèque fait exception en réduisant son déficit, contrastant avec les pressions fiscales en Pologne, en Hongrie et en Roumanie.
Analyse
Les gouvernements d'Europe de l'Est, en particulier la Pologne et la Roumanie, intensifient leur endettement à des niveaux sans précédent, en raison de déficits budgétaires croissants et d'une augmentation des dépenses dans les domaines de la défense et du bien-être social. Cette tendance, associée à l'entrée de la Serbie sur le marché avec une obligation durable, reflète un virage stratégique pour financer les priorités nationales. Cependant, les incertitudes économiques mondiales et la réduction des baisses de taux de la part des banques centrales amoindrissent l'attrait de la dette des marchés émergents, ce qui entraîne des coûts d'emprunt plus élevés. Ce scénario exacerbe les défis fiscaux, le déficit de la Pologne pouvant atteindre 5,4 % du PIB. À l'inverse, la retenue fiscale de la République tchèque offre une approche contrastée, mettant en évidence des stratégies divergentes dans la région.
Saviez-vous que?
- Obligation durable : Ce type d'obligation utilise les recettes pour financer des projets présentant des avantages environnementaux ou sociaux. Dans le contexte de l'émission de 1,5 milliard de dollars de la Serbie, cela reflète un engagement en faveur de la durabilité et peut attirer les investisseurs soucieux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
- Déficit budgétaire : Il représente la différence entre les dépenses totales d'un gouvernement et la somme de ses revenus et des montants levés grâce à des instruments de dette. Un déficit de 5,4 % du PIB (projeté pour la Pologne) est considérable et indique un écart important entre les dépenses