Le Canada impose un tarif de 100 % sur les véhicules électriques et les métaux chinois
Le Canada a annoncé une augmentation significative des droits d'importation sur les véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine, à partir du 1er octobre. De plus, à partir du 15 octobre, un tarif de 25 % sera appliqué sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance de Chine. Cette décision s'aligne sur des actions similaires prises par les États-Unis et l'Union européenne, reflétant des préoccupations concernant des subventions injustes de la Chine. Il est à noter que le Canada applique déjà un tarif de 6,1 % sur les VE fabriqués en Chine.
Les nouveaux tarifs visent à créer des conditions équitables pour les industries et les travailleurs locaux, avec une révision prévue après un an, pouvant conduire à d'autres mesures. Cette décision fait suite à l'imposition d'un tarif de 100 % sur les VE chinois par l'administration Biden en mai, et à l'augmentation des tarifs de l'UE sur les VE chinois en juillet.
La Chine a exprimé une forte insatisfaction et une opposition à ces tarifs, affirmant qu'ils enfreignent les règles de l'OMC et pourraient nuire aux relations commerciales entre les pays. L'ambassade chinoise au Canada a insisté sur le fait que la croissance de l'industrie des VE en Chine repose sur l'innovation technologique et la concurrence sur le marché, plutôt que sur des subventions gouvernementales, avertissant que des actions nécessaires seraient prises pour protéger les entreprises chinoises.
Points clés
- Le Canada impose des tarifs de 100 % sur les VE chinois à partir du 1er octobre.
- Tarifs supplémentaires de 25 % sur l'acier et l'aluminium chinois à partir du 15 octobre.
- Objectif de lutter contre la "concurrence déloyale" de la Chine dans des secteurs clés.
- Révision des mesures après un an, avec des prolongations possibles.
- Forte opposition de l'ambassade chinoise au Canada.
Analyse
L'escalade des tarifs du Canada sur les VE et les métaux chinois pourrait tendre les relations commerciales bilatérales et provoquer des mesures de représailles de la part de la Chine. Les effets à court terme pourraient inclure des pertes de revenus significatives pour les exportateurs chinois et une hausse des prix des VE pour les consommateurs canadiens. Les implications à long terme pourraient impliquer une accélération du pivot de la Chine vers d'autres marchés et des efforts d'innovation domestique. Inversement, les industries canadiennes pourraient bénéficier d'une protection temporaire mais risquent l'isolement si les chaînes d'approvisionnement mondiales se réalignent sans elles, impliquant potentiellement l'OMC dans les efforts de résolution.
Le saviez-vous ?
- Tarif d'importation de 100 % sur les véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine :
- Cela fait référence à une augmentation substantielle du taux d'imposition appliqué aux véhicules électriques importés de Chine au Canada. Le doublement du coût d'importation de ces véhicules vise à protéger les industries locales et à décourager l'importation de VE chinois, considérés comme injustement subventionnés.
- Règles de l'OMC :
- L'Organisation mondiale du commerce (OMC) régit les règles du commerce mondial entre les nations, garantissant un commerce fluide et libre. Les différends découlant des tarifs imposés par le Canada et les États-Unis sur les biens chinois pourraient potentiellement conduire à des sanctions si ils ne sont pas résolus par la négociation ou l'arbitrage.
- Usine d'assemblage de bus de BYD au Canada :
- BYD, un grand constructeur de véhicules électriques chinois, a élargi ses opérations à l'international avec l'ouverture de sa première usine d'assemblage de bus au Canada en 2019, indiquant un investissement stratégique sur le marché canadien malgré les tensions commerciales.