Le fondateur de BitClout, Nader Al-Naji, surnommé 'DiamondHands', est visé par des poursuites de la part de la SEC, qui l'accuse de fraude et de malversations fonds crypto, créant un tollé dans le monde de la crypto.
Le fondateur de BitClout accusé par la SEC pour fraude et offre de valeurs mobilières non enregistrée
BitClout, une startup crypto connue pour sa approche innovante des médias sociaux, est au cœur d'une controverse alors que son fondateur, Nader Al-Naji (également connu sous le nom de "DiamondHands"), est accusé par la SEC de tromper les investisseurs et d'avoir participé à une offre de valeurs mobilières non enregistrée. La SEC allègue qu'Al-Naji a malversé 257 millions de dollars de fonds crypto, dont plus de 7 millions de dollars pour des dépenses personnelles telles qu'une maison de Beverly Hills et des cadeaux pour sa famille, malgré la promesse aux investisseurs que ces fonds seraient utilisés différemment. Al-Naji n'a pas directement répondu à ces allégations, mais une source proche de lui suggère que la maison a été utilisée à des fins commerciales. BitClout a initialement attiré l'attention en 2021 en permettant aux utilisateurs d'échanger des jetons basés sur les réputations individuelles, mais a fait face à des critiques pour avoir utilisé des profils Twitter sans autorisation, entraînant des défis importants sur le plan public et juridique.
Malgré ces problèmes, BitClout a attiré des investissements d'entités majeures telles que a16z et Sequoia, en partie grâce au succès antérieur d'Al-Naji avec le projet Basis, qui a levé 140 millions de dollars avant de rembourser les fonds en raison de défis réglementaires. Al-Naji a présenté BitClout comme une plateforme de médias sociaux décentralisée, minimisant l'élément controversé du marché boursier. Cependant, l'exposition involontaire de cette fonction a entamé la confiance des investisseurs, obligeant l'entreprise à se recentrer sur sa vision originelle centrée sur la blockchain DeSo. Les allégations de la SEC mettent en évidence l'utilisation par Al-Naji d'une identité semi-anonyme pour créer l'illusion de BitClout en tant qu'entité décentralisée sans structure formelle, tentant d'échapper à la réglementation en valeurs mobilières. La situation soulève des inquiétudes quant à l'avenir des startups crypto, en particulier concernant les identités semi-anonymes, la conformité réglementaire et la confiance des investisseurs. Elle met également en lumière la nécessité d'un contrôle financier plus strict dans l'industrie crypto, avec des conséquences potentielles pour les investisseurs majeurs tels que a16z et Sequoia. Les problèmes juridiques auxquels BitClout est confronté peuvent entraîner des perturbations opérationnelles et pourraient exercer une influence significative sur les futurs cadres réglementaires des plateformes crypto.
Principaux enseignements
- La SEC inculpe le fondateur de BitClout, Nader Al-Naji, pour fraude et offre de valeurs mobilières non enregistrée.
- Al-Naji aurait levé plus de 257 millions de dollars en utilisant une identité semi-anonyme pour éviter le contrôle.
- La SEC allègue qu'Al-Naji a dépensé plus de 7 millions de dollars pour des dépenses personnelles, malgré des promesses faites aux investisseurs.
- BitClout a initialement fait face à des critiques pour la création d'une bourse de crypto-monnaies basée sur des profils de célébrités.
- La société précédente d'Al-Naji, Basis, a remboursé 140 millions de dollars aux investisseurs en raison de problèmes réglementaires.
Analyse
Les inculpations de la SEC à l'encontre du fondateur de BitClout, Nader Al-Naji, pourraient dissuader les futures startups crypto d'utiliser des identités semi-anonymes, impactant la confiance des investisseurs et la conformité réglementaire. Les investisseurs tels que a16z et Sequoia pourraient faire l'objet d'un examen de leurs liens avec BitClout, ce qui pourrait affecter leur réputation et les décisions futures en matière de financement. L'utilisation supposée abusive des fonds par Al-Naji met en évidence la nécessité d'un contrôle financier plus strict dans les entreprises de crypto-monnaies. À court terme, les problèmes juridiques de BitClout pourraient entraver ses opérations, tandis qu'à long terme, l'affaire pourrait redéfinir la réglementation des plateformes crypto, influençant l'évolution du marché plus large des crypto-monnaies.
Bon à savoir ?
- BitClout : BitClout était une startup crypto qui visait à créer une plateforme de médias sociaux unique permettant aux utilisateurs d'acheter et de vendre des jetons basés sur la réputation des individus, similaire à une bourse de valeurs pour les célébrités. La plateforme a suscité la controverse pour avoir utilisé des profils Twitter sans autorisation et pour son modèle financier, que la SEC a par la suite jugé comme une offre de valeurs mobilières non enregistrée.
- Nader Al-Naji : Nader Al-Naji est le fondateur de BitClout, qui opérait sous le pseudonyme en ligne "DiamondHands". Il fait actuellement face à des poursuites de la part de la SEC pour fraude et pour avoir organisé une offre de valeurs mobilières non enregistrée. Al-Naji a précédemment fondé Basis, un projet de pièce stables qui a remboursé 140 millions de dollars aux investisseurs en raison de problèmes réglementaires, ce qui indique son implication dans l'espace des crypto-monnaies et ses défis en matière de conformité réglementaire.
- DeSo Blockchain : DeSo (Blockchain sociale décentralisée) est la technologie sous-jacente que BitClout prévoyait d'utiliser. Il s'agit d'une blockchain spécialisée conçue pour les applications de médias sociaux décentralisés, permettant des fonctionnalités telles que les données appartenant aux utilisateurs et des opportunités de monétisation grâce aux jetons de crypto-monnaie. Le recentrage de BitClout sur la blockchain DeSo indique un virage stratégique vers l'exploitation de cette technologie pour sa plateforme.