Les grandes banques adoptent un financement plus vert pour l'immobilier commercial

Les grandes banques adoptent un financement plus vert pour l'immobilier commercial

Par
Adriana Cruz
3 min de lecture

Principaux Établissements Bancaires Adoptent un Financement Plus Vert pour l'Immobilier Commercial

Les principaux établissements bancaires, tels que BNP Paribas et Barclays, poursuivent activement la réduction des émissions dans leurs portefeuilles d'immobilier commercial. BNP s'est fixé un objectif ambitieux de 41% de réduction des émissions d'ici 2030. La force motrice de ce changement est la nouvelle Directive sur la performance énergétique des bâtiments de l'UE, qui oblige les banques à réévaluer les prêts immobiliers commerciaux. Cela pourrait entraîner des coûts et des risques accrus pour les biens nécessitant des améliorations vertes. Par conséquent, les banques envisagent des stratégies alternatives, notamment des investissements sur les marchés privés et des titralisations synthétiques, afin d'atténuer les conséquences financières de réglementations vertes plus strictes. La transformation vers un financement plus vert de l'immobilier commercial n'est pas seulement une obligation réglementaire, mais souligne également une nécessité dictée par le marché. Cela met en évidence le besoin essentiel d'efforts concertés entre les décideurs politiques, les institutions financières et le secteur immobilier pour garantir des rénovations et des mises à niveau économiquement viables.

Points Clés

  • Les grandes banques comme BNP Paribas et Barclays visent des réductions substantielles des émissions dans leurs portefeuilles d'immobilier commercial, BNP visant une réduction de 41% d'ici 2030.
  • La nouvelle Directive sur la performance énergétique des bâtiments de l'UE oblige les banques à réévaluer les prêts immobiliers commerciaux, pouvant entraîner des coûts et des risques accrus pour les biens nécessitant des améliorations vertes.
  • Les banques peuvent se tourner vers les marchés privés ou les titralisations synthétiques pour gérer l'impact financier des réglementations vertes plus strictes sur leurs portefeuilles de prêts.
  • Environ 85% des bâtiments de l'UE ont été construits avant 2000, dont 75% présentent de mauvaises performances énergétiques, les rendant sujets à devenir des actifs échoués.
  • Les banques intègrent l'impact climatique dans leurs décisions de financement de l'immobilier commercial et explorent des moyens d'augmenter le financement des actifs verts.

Analyse

La Directive sur la performance énergétique des bâtiments de l'UE oblige les principales banques à réduire les émissions dans leurs portefeuilles d'immobilier commercial, avec des objectifs importants comme la réduction de 41% de BNP Paribas d'ici 2030. Cette pression réglementaire, combinée à la demande du marché pour des actifs plus verts, devrait faire augmenter les coûts de financement pour les propriétés plus anciennes et moins efficaces, les rendant potentiellement des actifs échoués. Les banques s'adaptent en explorant des investissements sur les marchés privés et des titralisations synthétiques afin d'atténuer les risques financiers. Les impacts à court terme incluent des coûts plus élevés pour les mises à niveau vertes, tandis que les conséquences à long terme impliquent un marché de l'immobilier commercial reconfiguré où la durabilité est un critère d'investissement clé, nécessitant des efforts coordonnés des décideurs politiques, des institutions financières et du secteur immobilier pour assurer la viabilité économique des rénovations.

Le Saviez-Vous ?

  • Titralisations Synthétiques : Il s'agit d'instruments financiers impliquant le transfert du risque de crédit d'une partie à une autre sans transférer les prêts ou les obligations sous-jacents. Dans le contexte des réglementations vertes, les banques pourraient utiliser des titralisations synthétiques pour céder le risque associé aux prêts aux propriétés nécessitant des améliorations vertes, gérant ainsi leur exposition aux pertes potentielles dues à la non-conformité ou aux défauts.
  • Actifs Échoués : Il s'agit d'actifs qui ont subi des dépréciations, des dévaluations ou une conversion en passifs imprévus ou prématurés en raison de changements dans les réglementations environnementales, les préférences du marché ou les progrès technologiques. Dans l'UE, les bâtiments plus anciens présentant de mauvaises performances énergétiques risquent de devenir des actifs échoués car ils pourraient perdre de la valeur en raison de leur incapacité à répondre aux nouvelles normes d'efficacité énergétique.
  • Directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB) : Il s'agit d'une directive de l'UE qui établit des normes pour la performance énergétique des bâtiments, dans le but de réduire la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Les dernières révisions préconisent des exigences plus strictes, y compris la norme des bâtiments à consommation d'énergie quasi nulle (NZEB), impactant de manière significative le financement de l'immobilier commercial en obligeant les banques à prendre en compte l'efficacité énergétique des propriétés lors de l'octroi de prêts.

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